lundi 28 mai 2012

Prop Sack interview - Rock en Stock - 1982

Prop Sack interview dans Rock en Stock , 1982



PROP SACK, Rien à jeter - Paris Mai 82 : Parisiens,l'énergie des sous-sols semble vouloir désespérément remonter en surface. Et il ne faut pas s'en plaindre car depuis Métal Urbain, Asphalt Jungle, Guilty Razors, Gazoline et autres, plus rien !! Je veux dire plus rien qui renferme autant d'énergie, de hargne, de racines dispersées. Seul Oberkampf persistait à croire que l'on pouvait aller plus loin qu'une signature au bas d'un contrat et... les oubliettes. Oberkampf après une auto-production vient tout juste de trouver la bonne porte. Prop Sack fait donc partie des nouveaux groupes qui possèdent cette fameuse énergie qui motive leur démarche.  

Prop Sack : On ne se pose pas de question sur ce qu 'on fait comme musique parce que c 'est un fait « naturel ». La musique correspond à notre démarche, à notre environnement, à notre vie. Pour le moment, on ne se voit pas faire autre chose.  
Mayonnaise : Le seul truc qui va changer, c 'est que je vais mettre plus de mélodie dans ma voix. Et puis l'arrivée d'un nouveau bassiste permet de corriger certaines petites choses.  

- Vous êtes apparus sur la compilation «Paris Mix», vous en êtes contents ?  
Prop Sack : Nous ne sommes pas particulièrement satisfaits ni du son, ni de la promotion, sous-entendu le résultat final n 'est pas convaincant. En fait, c'était une opportunité qu'il fallait saisir. II faut dire que certains groupes ont eu encore moins de chance que nous, c'est quand même emmerdant car l'idée était bonne. Il n 'existe plus de rythmique sur cet album, ceci dit c'est peut-être le pressage ?  

- La télé bouge sur la musique, les radios Libres tentent des trucs, la presse devrait suivre, bien que ??? Tu penses que c'est maintenant ?
Prop Sack : On aimerait beaucoup, ceci dit, je pense que sur Paris c'est vraiment fermé pour jouer. Nous allons sûrement faire des concerts en Hollande, et puis la province devrait s'ouvrir un peu.  

- On vous colle des étiquettes ?  
Prop Sack : Eh oui, ça commence, c 'est cela qui est dangereux et ennuyeux. Les gens pensent Punk = violence, ce n'est pas exact. Punk, punk, je ne sais plus si cela correspond à quelque chose, le mot a été trop déformé. Ceci dit...  
Mayonnaise : Je suis à 100% punk, c'est exactement ça. Mais c'est plus une attitude, une démarche qu'autre chose. Les étiquettes c'est chiant. Je pense que ce sont certains événements dans ma vie qui m'ont conduit à cette attitude, sans ces événements, je ne serais peut-être pas là. On n 'est pas punk par mode, sinon en ce moment on ferait du synthé. On vit avec et la musique est le moyen de libérer notre énergie, de faire notre truc, la violence ne m'intéresse pas, cela ne t'apporte pas grand-chose, et trop souvent, les événements te dépassent, tu contrôles rien. Ce que l'on cherche maintenant, c'est des concerts, et puis auto-produire un 45t. après on verra venir, j'espère que la « scène » va enfin exploser.







 II existe un besoin quasi vital pour ces groupes d'exister, de sortir de la salle de répétition, d'agir, d'exploser, le tout au grand jour. Devenu nécessité, leurs sons vont ricocher sur le bitume et s'accrocher à la vie, à leur vie . Il n'existe pas de musique plus réaliste , la réalité/vrai qui explose. Prop Sack tient à en être le fer de lance. Paris tente enfin de se trouver une identité propre . Jean Marc Canovas


Un morceau sur Paris Mix :  Here


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